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⚓ J'ai jeté l'encre avec « Vice et Vertu : Mon amie Odalie » de Suzanne Rindell


Année 1924. Rose Baker est sténo-dactylographe au commissariat du Lower East Side. Rose est une femme banale, bien élevé, peut-être même un peu trop au vu de son éducation dans un orphelinat tenu par des religieuses. Elle a des idées très stéréotypées sur la place de chacun propre à son époque. Pourtant les années 20, les années folles, commencent à être des années de liberté. Cette liberté est bien représentée par la nouvelle venue au commissariat : Odalie. Elle va exercer sur Rose une méfiance qui va vite devenir une fascination, puis une obsession. L’arrivée d’Odalie va changer la vie de Rose à tout jamais. Et c’est Rose qui nous parle de son amie Odalie, et du déclin qu’elle a provoqué chez elle. Nous savons très peu de chose sur ce déclin, nous ignorons tout sur le fin de mot de l’histoire, mais Rose nous donne envie de découvrir l’histoire de son amie Odalie.


Après une mise en bouche alléchante et avant de mettre en scène son amie, Rose m’a ennuyée entre ses longues descriptions et ses idées sur la place d’une femme qui vous irise le poil aujourd’hui mais qui est une réalité pour l’époque. Ce début un peu agaçant est vite oublié quand Odalie fait son entrée. Au début, tout est innocent, Rose est méfiante envers cette nouvelle arrivante, elle la garde à l’œil selon elle, en tant que lecteur nous ne pouvons que constater le début de son obsession. Très vite et malgré leurs différences, elles vont devenir amie. C’est là que nous découvrons Odalie sous son vrai visage, pendant que Rose fait l’autruche.


Odalie va ouvrir à Rose le monde clandestin des bars où l’on sert de l’alcool. Rose le raconte très bien, mais les années 20, c’est aussi des années de répressions au Etats-Unis où l’alcool est interdit à la vente et à la consommation. Rose se pose bien la question de comment Odalie connaît se monde, et comment fait-elle pour vivre une vie aussi aisée. Mais encore une fois, Rose porte des œillères quand il s’agit de son amie Odalie, elle nous fait bien part de ses erreurs, mais il est déjà trop tard pour elle quand elle nous raconte son histoire.


Quand nous découvrons la condition présente de Rose, nous sommes étonnés, bien que quelques indices soient laissés dans son histoire, rien ne me faisait penser à une telle fin. Je peux dire en ayant terminé ce roman que je pense avoir cerné la personnalité d’Odalie, peut-être bien mieux que Rose qui malgré tout ne peut s’empêcher d’être attachée à elle. Par contre je me pose une question : Qui est vraiment Rose Baker ? Car finalement, elle nous a beaucoup parlé de son amie Odalie, mais est-elle si innocente qu’elle le prétend ? A vous de vous faire votre propre idée en ouvrant les pages de ce roman.



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