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⚓ J'ai jeté l'encre avec « Contrecoups » de Nathan Filer


Matthew a 19 ans et il est schizophrène. Il a perdu son frère il y a 10 ans maintenant. Il est dans un hôpital psychiatrique, il vit au rythme du passage des infirmiers, des médicaments, des moments où il fume dans la cour, des médicaments encore, puis la journée recommence. Ainsi les jours se succèdent et se ressemblent. Matthew écrit et dessine, une façon pour lui de se souvenir, de réécrire son passé et son présent.


Ce qui est touchant dans ce roman, c’est que c’est Matthew qui l’écrit. Se sont ces mots, ces phrases que nous lisons. Il nous implique dans son quotidien et dans ses souvenirs. Comme il est schizophrène, il a du mal à retracer la ligne du temps, sa mémoire lui joue des tours. Du coup nous n’avons pas un récit linéaire, le passé resurgit au milieu de présent, témoignage du chaos qui règne dans la tête de Matthew. Vous pourriez croire que le récit doit être brouillon dans ce cas, mais pas du tout. Je pense que le lecteur peut s’y retrouver. Ainsi nous avons une sorte de suspens. Comment le frère de Matthew est mort ? D’où vient le sentiment de culpabilité de Matthew ? Comment en est-il arrivé là ? Va-t-il est parler ?

Matthew parle de tout, de ses parents, de ses grands parents, de son frère, de son ami Jacob. Il parle de son quotidien à l’hôpital, de son quotient quand il habitait chez ses parents, de son quotidien quand il habitait encore dans son appartement. Matthew parle de tout, et parfois avec beaucoup d’humour. Tantôt touchant, tantôt agaçant, il saura vous toucher, par sa maladie, par ce qu’il lui est arrivé.


Un roman qui ne peut pas vous laisser indifférents, je pense qu'il saura vous toucher par sa simplicité.




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